Premier piège
Confondre des chatouillements dans le ventre avec l’amour. Le jeune homme voit une jeune fille bien, blonde, de belle allure. Quand elle le regarde de ses grands yeux, il se sent mal, sa pression sanguine monte, le cœur se met à battre ; il tombe amoureux comme on dit. La jeune fille voit sur la côte un jeune homme brun, terrible, avec une barbe de trois jours et le ventre plat. Il lui plait. Il lui parle. Quand il parle, ses sentiments à elle s’emballent.
Attention chers amis ! Quand ça arrive, et ça peut arriver très vite, il faut tirer toutes les
sonnettes d’alarme. Pense à ceci : être amoureux est bien, mais le vrai amour est tout à fait différent. L’amour au premier coup d’œil est aussi fiable qu’un diagnostic de médecin basé sur une poignée de main. Quelqu’un de sérieux ne s’y fie jamais.
Quelqu’un a dit une fois, que le vrai amour se joue à au moins 50 % dans la tête. Quand on est « seulement » amoureux, c’est à 100 % une affaire de sentiments. Mais les sentiments, si beaux soient-ils, ne sont pas une base solide pour fonder un mariage. On ne peut pas se fier aux beaux sentiments.
Deuxième piège
En matière de choix de conjoint, il est très dangereux de se laisser influencer trop fortement par les choses extérieures. L’homme pense souvent à la beauté, la femme à la position sociale, à la profession, à l’argent. D’autres se demandent si le conjoint futur aime la musique, le sport, les voyages ; s’il est actif, blond ou noir, etc. — il est facile d’en rajouter. Ce sont certes des questions qu’on peut se poser, mais si elles sont centrales pour prendre notre décision, nous passons à côté de l’essentiel. Bien des jeunes chrétiens ont échoué sur cet écueil. À ce stade tu peux faire le point à titre personnel. Prends une feuille de papier et écris simplement et sincèrement quelles sont les caractéristiques et les particularités qui te semblent bonnes et importantes chez ton futur conjoint. Puis vérifie d’un point de vue critique si pour l’essentiel, ce sont des choses extérieures. Je ne dis pas que c’est sans importance. Bien sûr, il faut que ton conjoint te plaise, et que vous ayez des intérêts communs. Mais l’essentiel sont les traits de caractère. L’essentiel, c’est s’il y a de l’intelligence spirituelle, si la personne est caractérisée par la crainte de Dieu, et si elle vie la vie avec le Seigneur. Ce dont tu as besoin, c’est un conjoint en qui tu pourras avoir un point d’appui solide au jour de tempête de ta vie (de couple) future.
Troisième piège
Il peut y avoir le cas où les choses spirituelles sont plus importantes pour toi que les choses extérieures. Mais chez toi, il y a un autre problème. Tu sais que le bon conjoint vient de Dieu,
et tu pries intensivement à cet égard. Mais en principe tu t’es déjà intérieurement fixé. Ta décision est prise déjà solidement, et tu n’attends qu’un feu vert de la part de Dieu. C’est une difficulté classique de la vie du chrétien, pas seulement dans le choix d’un conjoint. On prie pour quelque chose alors qu’on a déjà choisi intérieurement. On attend seulement que Dieu donne sa confirmation à ce qu’on a déjà décidé. Ce n’est pas bon, et dans le cas du choix d’un conjoint, ce gendre d’attitude peut avoir des conséquences fatales.
Quatrième piège
Tu te bâtis un monde de rêve où ton conjoint aura la solution merveilleuse à tous les problèmes. Tu te représentes ton futur mari ou ta future femme d’une manière bien précise. Puis le temps passe, et un jour tu rencontres quelqu’un qui apparemment correspond en tout point à l’idéal que tu t’es forgé. Penses-tu que tu puisses alors être encore objectif ? Pensestu que tu puisses accepter que dans ces circonstances Dieu dise non ? Je ne peux que te conseiller de mettre de côté ces représentations imaginatives. Dans le monde réel, il n’y a pas l’homme ou la femme du rêve de tes illusions. Chaque personne a ses points forts et ses points faibles. Il faut très simplement en tenir compte. Plus tu te seras fixé intérieurement un type idéal, plus tu auras de problèmes à trouver le bon conjoint. Il y a en tout cas une forte probabilité que tu vives une désillusion.
Cinquième piège
Tu tombes sur quelqu’un qui extérieurement mène une vie chrétienne irréprochable. Il y a des jeunes gens et des jeunes filles chez qui la façade est super en ordre. Ils fréquentent les réunions chrétiennes, participent aux réunions pour les jeunes, ils chantent dans le chœur de l’assemblée ; ils sont partout où il y a de l’activité. Cela suffit-il ? Bien sûr que non, si cela n’est qu’une forme extérieure. Il faut que par derrière il y ait une vie authentique avec le Seigneur. Fais attention à ne pas te laisser éblouir par les traditions. Il n’y a rien à objecter aux traditions tant qu’elles ne sont pas une enveloppe vide, sans contenu. J’espère que tu cherches quelqu’un qui fait son chemin avec le Seigneur. C’est justement ce qui est très important.
Sixième piège
Tu réclames un signe de la part de Dieu pour être au clair. Daniela était amoureuse ; elle croyait parfois avoir trouvé avec Jacques l’homme de sa vie, et voilà qu’un jour il fait sa demande en mariage et subitement elle se met à avoir des doutes. Il n’y avait rien de précis à objecter à Jacques, mais tout simplement elle n’avait pas de repos intérieur. Elle priait, elle en parlait à ses parents, mais aucune clarté ne venait. Le soir elle jouait au scrabble avec son petit frère, et voilà qu’il lui vient une idée : « Si la prochaine fois que c’est à moi de jouer, je tire de la pioche un « J » comme Jacques, alors ça sera le bon choix ». Effectivement, c’est
un « J » qui est sorti. Mais au lieu que cela lui donne la paix, cela la trouble encore plus. Finalement elle n’a pas épousé Jacques, et elle a réalisé plus tard que cela n’aurait pas été bon, cela n’aurait pas fait un bon couple. Daniela n’est pas un cas unique. Il y a bien des jeunes gens qui voudraient faire dépendre leur décision d’un signe. Ils se basent en général sur l’histoire de Gédéon (Juges 6:36-40). Mais Gédéon vivait au temps de l’Ancien Testament ; il ne disposait pas de la volonté révélée de Dieu dans la Bible et ne possédait pas le Saint Esprit. Pour nous, il en va autrement. Nous possédons la Parole de Dieu et pouvons la lire. L’Esprit de Dieu habite en nous. Il n’y a pas un passage du Nouveau Testament qui indique qu’on puisse encore aujourd’hui attendre des signes ou tirer au sort. Ces choses n’avaient lieu qu’avant la descente du Saint Esprit sur la terre. C’est pourquoi je ne peux que te conseiller de ne rien décider de cette manière.
Extrait du livre "Amour, fiançailles et mariage" de Bremicker Ernst August, que je vous recommande. Téléchargez-le ici :
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